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MAGICIENS - Obtenir Une Licence


Après sa période de compagnonnage, l’apprenti sorcier retourne auprès de son maître, avec qui il étudie encore pendant quelques mois. Il est ensuite censé se rendre (parfois avec son maître, mais le plus souvent seul) au "collège d’origine" de ce dernier, car c’est le seul endroit autorisé à émettre une licence pour un nouveau sorcier.
Pour un apprenti qui a étudié dans un collège, il lui suffit de contacter le bon administrateur; mais ceux qui ont appris auprès d’un sorcier solitaire doivent voyager jusqu’à l’endroit où leur maître a obtenu sa licence.
L’apprenti emporte un rapport écrit rédigé par son maître, et une fois au collège, il est longuement interrogé par le maître du rang le plus élevé avant que sa licence lui soit accordée. Les collèges se montrent extrêmement circonspects, et ils rejettent tous ceux qui n’atteignent pas leurs standards d’excellence. Le comportement d’un sorcier a des répercussions sur son "collège d’origine", et personne ne veut d’un "cheval fou" qui risquerait de faire perdre au collège le droit d’accorder des licences.
Chaque collège a ses propres critères pour déterminer ce qui fait un bon sorcier. Un collège élémentaliste vérifiera l’attitude de l’apprenti envers le monde naturel. Un collège illusionniste
voudra s’assurer que le futur sorcier n’utilisera pas la magie à des fins néfastes ou immorales. Un collège impérial ou de magie de Bataille se concentrera sur la loyauté du candidat envers l’Empire et sa volonté de servir en période de guerre, ou peut-être sur son niveau de savoir, sa compréhension de la vraie nature de la magie, et ce qu’il peut apporter à l’ensemble des connaissances du collège.

Dans les Collèges Impériaux d’Altdorf, l’établissement d’une licence est généralement une formalité ; quiconque a réussi à satisfaire aux critères d’admission dans un Collège Impérial est considéré comme digne de confiance, et il suffit que le Grand Maître concerné appose sa signature sur la licence.
Chaque collège conserve la liste de tous les sorciers licenciés par ses soins, et, en théorie, le gouvernement impérial, le bureau du Grand Théogoniste du Culte de Sigmar, l’Église de Véréna et l’Église de Morr peuvent la contrôler à tout moment.
Dans la pratique, il n’est pas courant qu’elle soit soumise à une inspection, car les sorciers impériaux passent peu dans l’illégalité. Les rares inspections sont presque toujours ordonnées par le Grand Théogoniste et le plus souvent pour des raisons politiques, pour intimider un sorcier impérial qui, d’après lui, outrepasse sa position.
Dans les collèges moins importants, les contrôles sont plus stricts. Le règlement varie selon les États, mais la licence doit être signée par au moins trois personnes. Il s’agit normalement d’un représentant du gouvernement local, d’un représentant du collège concerné et d’un représentant de l’Église de Sigmar, d’Ulric, de Véréna ou (plus rarement) de Morr.
Une fois la licence obtenue, l’apprentissage est terminé et l’apprenti devient un sorcier à part entière qui ne dépend plus de son maître.



Coûts
Les licences ne sont pas accordées gratuitement. Il faut normalement s’acquitter d’une cotisation annuelle d’environ 50 couronnes d’or; le montant exact est déterminé par le conseil de la ville dans laquelle la licence sera établie.
Dans les collèges mineurs et dans les parties féodales du Vieux Monde, cela peut aller de 5 à 500 couronnes, selon l’attitude du seigneur local envers la magie. Une partie de cette cotisation revient au collège d’origine pour son entretien, une autre partie est conservée par le collège émetteur pour couvrir ses frais.
Le reste est remis aux autorités locales, et finance généralement la Garde, la milice, les défenses de la cité, le temple de Sigmar, les répurgateurs ou autres projets locaux.

Renouvellement d’une Licence
Une fois la licence initiale obtenue, elle peut être renouvelée au collège le plus proche (celui à qui la cotisation est versée) sans avoir à retourner au collège qui l’a établie, mais le sorcier doit payer le tarif appliqué localement.
Dans quelques rares cas, si le collège d’origine est peu connu ou situé dans une région extrêmement éloignée, le renouvellement peut ne pas être accepté, et le sorcier doit alors se rendre dans un collège qui reconnaîtra la licence initiale. Plus une licence est ancienne, plus elle a été visée par des représentants de collèges renommés, et plus elle a de chances d’être acceptée ailleurs.
Certains collèges ne renouvelleront la licence d’un sorcier que s’il a vécu dans leur juridiction pendant au moins trois mois, afin d’avoir quelques connaissances sur ses activités. Si le sorcier a apporté la disgrâce sur la profession, le renouvellement ne sera pas accordé. En de rares occasions, un collège peut même confisquer une licence, le sorcier devant alors retourner dans son collège d’origine et tenter d’en obtenir une nouvelle.
Une telle situation va certainement amener les deux collèges à correspondre, chacun d’eux donnant ses arguments expliquant pourquoi le sorcier doit ou non récupérer sa licence. Dans le pire des cas, (et n’oubliez pas le manque de fiabilité du système de transmission des messages dans le Vieux Monde, car il consiste souvent à confier le courrier à toute personne allant dans la bonne direction), ces disputes peuvent durer des années. Heureusement, la plupart sont résolues, en bien ou en mal, dans les trois mois suivant l’arrivée du sorcier dans son collège d’origine. Pendant cette période, le sorcier ne peut pratiquer officiellement la magie.


Une licence type se présente comme suit:

Licence Magique de Sébastien Graubner

Le sorcier SÉBASTIEN GRAUBNER, membre de bonne réputation de cette communauté et connu de moi, est par la présente autorisé à pratiquer les activités de MAGIE, SORCELLERIE et THAUMATURGIE sur le territoire du Grand Comté d’AVERLAND. Le dit GRAUBNER a payé CINQUANTE COURONNES D’OR et juré, en ma présence et celle d’un CLERC de VÉRÉNA et d’un MAÎTRE SORCIER du Collège Universitaire de Magie de Bataille de Nuln, qu’il ne s’allierait pas au Chaos et qu’il ne pratiquerait aucun rite interdit ou impie. Cette licence est valable UN AN à compter de la date inscrite ci-dessous, et devra être renouvelée à échéance.

Signé ce jour du 1er Sigmarzeit 2496
Wilhelm Van Der Rijn, Secrétaire Municipal d’Averheim




Lois Concernant les Enchanteurs Non Humains
Chez les elfes des bois, les sorciers ignorent le système de licence établi par les humains. Les quelques elfes qui étudient dans les collèges humains y sont bien sûr soumis. Ceux qui étudient la magie auprès de mages elfes des bois quittent rarement leurs forêts pour se rendre
en terre humaine, et ceux qui font le voyage sont considérés comme insensibles à l’influence du Chaos et n’ont donc pas besoin de licence.
Peu d’humains ont entendu parler des elfes noirs de Naggaroth et il serait facile à l’un d’eux de s’infiltrer dans la société humaine en se faisant passer pour un elfe des bois. Dans le passé, les elfes noirs étaient trop impliqués dans leur guerre éternelle avec les elfes hauts d’Ulthuan pour s’intéresser au Vieux Monde.
Les nains n’apprennent pas la magie classique (qui vient à l’origine des elfes), mais privilégie l’usage des runes (qui est un art magique consistant à forger ou graver durant de longues semaines des runes sur un objet pour lui accorder des propriétés magiques). En général, les sorciers ne considèrent pas que Forger les Runes est une forme de magie, mais plutôt de l’artisanat. La plupart des forgerons des runes ont appris leur art dans les Royaumes Nains et il n’existe aucun système de licence pour eux.

Sorciers Non Licenciés
Les pratiquants des arts noirs n’ont évidemment aucune chance d’obtenir une licence, à moins de connaître suffisamment de sorts dans d’autres disciplines pour donner le change. Mais il existe beaucoup d’autres raisons qui peuvent obliger un sorcier à pratiquer son art sans être répertorié.
Quiconque utilise la magie à des fins illégales - même si cette magie n’est pas en elle-même maléfique - peut se voir retirer sa licence.
Utiliser un sort pyrotechnique pour assassiner quelqu’un va inévitablement entraîner la révocation de la licence, mais comme dans l’essentiel du Vieux Monde le meurtre est puni de mort, cela n’a guère d’importance. (Naturellement, si le meurtrier appartient à la noblesse alors que la victime est un paysan, cela peut ne pas s’appliquer.)
L’utilisation de l’illusionnisme pour commettre un vol peut entraîner cette révocation, comme toute forme d’atteinte aux biens d’autrui. Lancer des sorts qui "modifient l’humeur", comme Frénésie, dans un lieu public peut avoir les mêmes conséquences, bien que le crime soit alors plus difficile à prouver.
Tout sorcier arrêté pour abus de pouvoirs magiques, même s’il n’y a contre lui que quelques soupçons, sera probablement déclaré coupable, à moins qu’il ne démontre sans aucun doute qu’il n’a pas utilisé la magie ; et il est particulièrement difficile de prouver que l’on n’a pas fait quelque chose. Le témoignage d’une personne affirmant avoir vu l’accusé marmonner et gesticuler à proximité du site du supposé acte magique malveillant suffit souvent à prouver la culpabilité.
En revanche, il faut présenter le témoignage de deux sorciers, dont les licences ont au moins dix ans et qui ont effectivement assisté à la scène, pour certifier que l’incident n’avait pas de lien avec la magie ou que l’accusé n’était pas responsable de cette magie pour avoir une chance d’être acquitté.
Les sorciers peuvent aussi perdre leur licence à cause des actions de leurs apprentis ou de leurs anciens apprentis. Si un magicien perd sa licence, son ancien maître va perdre la sienne automatiquement. De même, lorsqu’un sorcier est condamné à mort pour avoir pratiqué la magie du Chaos, cette même condamnation est appliquée à son maître. Dans ce cas, l’ancien maître est souvent prévenu de l’arrestation de son apprenti et s’enfuit avant que les forces de l’ordre ne mettent la main sur lui.
Il existe des cas où des sorciers sont partis à l’autre bout de l’Empire, ont cessé de pratiquer la magie et connu la réussite dans une nouvelle carrière, devenant des membres respectables de la société, pour voir apparaître un répurgateur sur le pas de leur porte des années plus tard. C’est pour toutes ces raisons qu’aucun sorcier n’engage d’apprenti à la légère ou sans faire de son mieux pour s’assurer que son étudiant ne va pas par la suite faire de lui un criminel.
Le simple fait de posséder des composants magiques suffit pour qu’il soit accusé d’être un adepte du Chaos et déclaré coupable si quelqu’un l’accuse de pratiquer la magie sans licence.

Les Sanctions Légales
Toute utilisation de la magie démonique, nécromantique, noire ou chaotique, ou la pratique de toute autre forme de magie sans licence est passible du bûcher - car c’est la seule façon d’éradiquer la flétrissure du Chaos. Cette sentence est habituellement prononcée après un procès, mais des répurgateurs, des clercs ou des templiers trop zélés se chargent parfois de faire respecter la loi et allument le bûcher sans attendre l’arrivée d’un juge.
La pratique de la magie sans licence relève du Tribunal Correctionnel; la Garde se charge des arrestations et le procès est dirigé par un noble local ou par un fonctionnaire. La pratique des magies démonique, nécromantique, chaotique et sombre est considérée comme un crime religieux. Les arrestations sont confiées à des clercs, des templiers ou des répurgateurs reconnus dans l’Empire (généralement de Sigmar ou d’Ulric, mais cela varie selon les régions), et le procès se déroule dans un tribunal religieux. Ces lois s’appliquent dans tout l’Empire, les Wastelands, la Bretonnie, Kislev, les Royaumes d’Estalie et les Cités Souveraines de Tilée.
Dans les Principautés Frontalières, la loi varie selon les endroits. Dans la plupart des principautés, les sorciers n’ont pas besoin de licence, mais les autochtones très indépendants attendent rarement l’arrivée d’un juge et la constitution d’un jury pour allumer un bûcher. La plupart des sorciers qui perdent leur licence pour des raisons diverses se réfugient dans les Principautés Frontalières; les vraiment corrompus s’enfuient dans les Terres du Chaos.

Magie et Religion
La plupart des cultes établis et respectables du Vieux Monde se montrent très soupçonneux à l’égard des sorciers. Aux yeux de la majorité des clercs, la différence entre magie et Chaos est infime. Le moindre soupçon de nécromancie ou de démonologie risque de faire s’abattre sur le malheureux sorcier l’ensemble des répurgateurs et des exorcistes disponibles. Un sorcier soupçonné de collusion avec le Chaos est présumé coupable jusqu’à ce qu’il soit reconnu innocent, et les méthodes que les répurgateurs emploient pour faire avouer la vérité sont rarement douces. Plus d’un sorcier innocent a avoué des crimes fictifs pendant qu’on le soumettait à la torture. Bien sûr, parmi les gens accusés de frayer avec le Chaos figure une part raisonnable de vrais coupables, ce qui ne fait que renforcer le zèle des répurgateurs. Le Culte de Morr s’occupe principalement de démasquer les nécromants, celui de Sigmar et celui d’Ulric, pourtant en désaccord sur bien d’autres points, unissent leurs forces au moindre indice de démonologie.
Les seuls sorciers auxquels toutes les organisations religieuses font confiance ont obtenu leur licence dans un des Collèges Impériaux. Mais un autre problème se pose avec eux. Les sorciers impériaux ont autant de pouvoir politique que magique, et une influence certaine sur les Électeurs et l’Empereur, ce qui déplaît aux Grands Prêtres des principaux cultes. Si le Culte de Sigmar approuve officiellement les Collèges Impériaux, le Grand Théogoniste critique sans ménagement le pouvoir politique de ces organisations.
De leur côté, la plupart des sorciers adorent dûment les dieux, mais ils méprisent leurs clercs, qu’ils considèrent comme des enchanteurs de deuxième classe. Les méthodes religieuses pour lancer les sorts sont assimilées à un mélange superstitieux de théorie magique mal assimilée et de tours de passe-passe, une offense à la rigueur académique de l’enseignement des sorciers. Un enchanteur particulier peut avoir du respect pour un clerc particulier, mais le clergé dans son ensemble est considéré avec mépris, au moins en ce qui concerne les incantations. Selon la majorité des sorciers, les clercs feraient mieux de s’occuper du bien-être moral de leurs
brebis et de laisser la magie aux experts.

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